Il y a tant à dire, toute une histoire, une révolution, une évolution sociétale, et finalement quand on y pense, ce n’est pas si vieux que ça !
Restons en France et rappelons-nous des années 60, des départementales, ces routes qui menaient au bonheur, à la détente. Les familles étaient heureuses. Le voyage, les vacances, le bien-être commençaient au tour de clé qui marquait la rupture entre la vie ordinaire, courante et les congés.
Sur place, il fallait faire vite, arracher les vignes, préparer le terrain pour laisser place à ces touristes, à un nouveau paysage synthétique, qui malgré le temps a su maintenir son rapport avec la nature.
Les plans d’eau étaient prisés ; il fallait absolument être le plus près possible ; du lac, de sa douceur ; de la mer et de ses vagues… Mais l’eau, élément paisible, ressourçant, rafraichissant et si doux s’est parfois transformé subitement et sans avertissement, sous l’insouciance des vacanciers, en un courant insurmontable ou lors d’un déchainement incontrôlable, en une ressource dangereuse, ôtant tragiquement la vie de personnes.
Ce danger, nouveau pour certains et moins pour d’autres fait partie des priorités des services de l’État. La règlementation s’est durcie années après années pour sécuriser au mieux les personnes et les biens.
A l’époque, le temps était long et la détente au rendez-vous. Le tour de France était partagé entre campeurs et le moindre événement avait du charme, son charme.
Et puis, la société s’est accélérée, les autoroutes, les véhicules rapides, les caravanes sont remplacées par des mobil-homes, des chalets, des cabanes dans les arbres et la durée des séjours s’amaigrie. Il faut faire vite, tout voir, tout visiter, tout connaître. Le touriste est d’un appétit insatiable. Il souhaite être chouchouté, occupé, considéré durant tout son séjour. Sous l’égide du marketing, il devient roi, capricieux, frondeur et parfois barbare.
Les réseaux sociaux lui donnent une nouvelle arme, un nouveau pouvoir, celui de juger, de critiquer, comparer depuis son trône, loin des regards et du contact humain. Le marketing avait eu le nez fin.
Et puis, la concurrence s’intensifie en France puis dans le monde. Le low cost devient un nouveau critère de sélection pour le consommateur et le gestionnaire de camping doit jongler, s’adapter.
Ne parlons pas du droit, du travail, du document unique d’évaluation des risques, des sous-commissions de sécurité, du yield management - encore un terme pénible qui bouscule les habitudes - du recrutement, de la formation, de la gestion d’un bar, d’un restaurant, de la réglementation d’un bassin aquatique, des réceptions, des logiciels de gestions, de la comptabilité… Il y a de quoi s’y perdre.
Le gestionnaire de camping se retrouve aspiré dans un tourbillon infernal et oublie parfois sa mission, sa vision, l’essentiel. Pour certains, c’est aller bien au-delà de l’abnégation.
Gérer un camping est un métier. Croyez-nous ! Pour réussir, nous sommes votre partenaire.
Darren SCHULLER
L’image traditionnelle du camping des années 1970-1980 s’est profondément modifiée. Depuis une quinzaine d’années, le camping a mué laissant place à une industrie appelée l’hôtellerie de plein air. La tente est devenue un hébergement en dur tandis que les établissements ont transformé leurs hectares en véritables villages ludiques luttant contre une concurrence touristiquement internationale.
Cette métamorphose attire depuis quelques années de nouveaux investisseurs : tout d’abord, de jeunes groupes ambitieux qui ont adopté une politique de croissance de type organique mais aussi par acquisition ; puis des particuliers néophytes, inexpérimentés mais qui souhaitent courageusement changer de métier et de vie.
Toutefois, certains sont tombés dans le piège de la méconnaissance, pensant pouvoir facilement adapter les techniques de résidences hôtelières ou autres. Or, les terrains de camping sont singuliers avec de nombreuses contraintes administratives communales divergentes selon les départements de France. Il n’est donc pas possible de dupliquer à l’identique un camping comme cela se fait dans d’autres professions. Alors l’humain fait la différence pour combler cette complexité et maintenir l’attractivité touristique.
A l’inverse d’une image légère fréquemment reçue, d’une profession où le préjugé montre l’exploitant en vacances (ou ne travaillant que deux mois par an) et exerçant son métier en dilettante, une vraie organisation s’impose dans un camping. Certains établissements se transforment en gigantesques villages accueillants plusieurs milliers de personnes par jour et propulsant un CA atteignant parfois 10 millions d’Euros par unité.
De nombreux repreneurs de campings tombent dans le piège, imaginant le métier comme un jeu d’enfant, malléable et facile à opérer. La saisonnalité semblerait laisser le temps à l’organisation. Et l’intuition se présenterait comme le meilleur des partenaires pour les prises de décisions.
C’est faux !
De nombreux services sont proposés dans les campings et les obligations réglementaires sont singulièrement liées. Rappelez-vous ! Dans un camping, vous gérez : un certain volume d’emplacements, les hébergements de votre clientèle, des sanitaires, une piscine, un bar, un restaurant, des aires de jeux, un bureau d’accueil, un service d’entretien et de maintenance, du personnel permanent mais aussi saisonnier (il faut donc recruter !), un site internet, des réseaux sociaux, un plan marketing, une stratégie commerciale, une stratégie de développement etc. La liste n’est pas exhaustive… et longue !
Vous l’avez compris, gérer un camping ne s’improvise pas !
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